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Figueira , Clarissa , 19..-....

Monceau , Gilles , 19..-....

Moreira Lopes , Jader Janer

Lyet , Philippe , 19..-.... , sociologue

Bessaoud-Alonso , Patricia , 1959-....

Bergier , Bertrand , 1960-....

Maia de Souza , Mara Zélia

CY Cergy Paris Université , 2020-....

Universidade federal de Juiz de Fora , Juiz de Fora, Brésil

Ecole doctorale Education, Didactique, Cognition , Cergy-Pontoise, Val d'Oise

Ecole, mutations, apprentissages , 2010-

Du paradigme de l'exclusion à celui de l'oppression : Aux interstices entre travail social, économie populaire et mouvement social. , Clarissa Figueira ; sous la direction de Gilles Monceau et de Jader Janer Moreira Lopes et de Philippe Lyet

Thèse soutenue en co-tutelle

Titre provenant de l'écran-titre

Ecole(s) Doctorale(s) : Education, Didactique, Cognition

Partenaire(s) de recherche : EMA - Ecole, mutations, apprentissages (Laboratoire)

Autre(s) contribution(s) : Patricia Bessaoud-Alonso (Président du jury) ; Gilles Monceau, Philippe Lyet, Bertrand Bergier, Mara Zélia Maia de Souza, Maria Tereza Goudard tavares (Membre(s) du jury) ; Bertrand Bergier, Mara Zélia Maia de Souza (Rapporteur(s))

Thèse de doctorat Sciences de l'éducation CY Cergy Paris Université 2023

Thèse de doctorat Sciences de l'éducation Universidade federal de Juiz de Fora (Juiz de Fora, Brésil) 2023

Explorant un questionnement de professionnelle du travail social confrontée aux paradoxes de la lutte contre l exclusion, la recherche a pour point de départ l invisibilisation de l économie populaire de la récupération-revente de déchets, dite biffe en Ile de France. Pourtant, elle a rendu visible un réseau qui se déploie à l international. Les expériences des biffins ont été mises en dialogue avec celles du Mouvement National des Récupérateurs de Matériaux Recyclables du Brésil et du Mouvement des travailleurs ruraux Sans Terre du Brésil.Les stratégies individuelles et collectives en jeu dans ces espaces de production et reproduction de la vie, à distance du travail social institutionnalisé sont analysées à l aide d un cadre théorique multiréférentiel articulant analyse institutionnelle, épistémologies du sud et géographie sociale. Une co-tutelle avec une université brésilienne a permis de rééquilibrer une des caractéristiques de ce projet qui est de se situer sur une ligne historique d exclusion entre deux continents. La dénaturalisation du regard ainsi produite a été renforcée par la place donnée aux acteurs dans une méthodologie inductive et collaborative pour une analyse faisant une place importante à leurs points de vue, donnant à voir une partie de ce qui se construit et se vit dans ces collectifs. Le voyage a joué un rôle clé pour déplacer le regard vers un autre référentiel, échappant au paradigme de l exclusion qui domine en France. J ai ainsi découvert le paradigme brésilien de l oppression dans les racines des deux mouvements sociaux brésiliens concernés, par l influence de la théologie de la libération et de la pédagogie de l opprimé de Paulo Freire.La dimension politique des activités des collectifs vient questionner de manière directe le travail social institué en France. Avoir pensé la lutte contre l exclusion comme un paradigme a permis de montrer sa tendance à assigner ses destinataires à une place sociale défavorisée dans une circularité des pratiques du travail social qui renforcent ce contre quoi elles sont censées lutter. Les résistances des acteurs ont montré que ce paradigme n est pas universel. Il ne produit pas uniquement des individus isolés en perte de repères mais aussi des collectifs en reconstruction identitaire.Surprise de la recherche, l analyseur vie révèle deux organisations qui paraissent antagoniques. Du côté des institutions dominées par le paradigme de l exclusion, la vie semble être déjà écrite par les projets et dispositifs alors que dans les mouvements porteurs du paradigme de l oppression, elle semble être à écrire collectivement.

Exploring the issues faced by asocial work professional confronted with the paradoxes of the fight against exclusion, the starting point for this research is the invisibilization of the popular economy of waste recovery and resale, known as biffe, in the Ile-de-France region. However, it has made visible a network that is expanding internationally. The experiences of the biffins were put into dialogue with those of the National Movement of Recyclers of Recyclable Materials in Brazil and the Landless Rural Workers Movement in Brazil.The individual and collective strategies at play in these spaces of production and reproduction of life, at a distance from institutionalised social work, are analysed using a multi-referential theoretical framework combining institutional analysis, epistemologies of the South and social geography. A co-supervision with a Brazilian university has helped to rebalance one of the characteristics of this project, which is that it is situated on a historical line of exclusion between two continents. The denaturalisation of the gaze thus produced was reinforced by the place given to the actors in an inductive and collaborative methodology for an analysis that gives a significant place to their points of view, giving a glimpse of part of what is constructed and experienced in these collectives. The trip played a key role in shifting the focus to a different frame of reference, away from the paradigm of exclusion that dominates in France. I discovered the Brazilian paradigm of oppression in the roots of the two Brazilian social movements involved, through the influence of liberation theology and Paulo Freire's pedagogy of the oppressed.The political dimension of the collectives' activities directly challenges the established social work in France. Thinking of the fight against exclusion as a paradigm has helped to show its tendency to assign its recipients to an underprivileged social position in a circularity of social work practices that reinforce what they are supposed to be fighting against. Resistance from those involved has shown that this paradigm is not universal. It not only produces isolated individuals who are losing their bearings, but also groups rebuilding their identities.Surprisingly, the "life analyser" reveals two seemingly antagonistic organisations. In institutions dominated by the paradigm of exclusion, life seems to have already been written by projects and mechanisms, whereas in movements based on the paradigm of oppression, it seems to be written collectively.

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